La toile de sarcophage historiée de Sedeinga

Malgré la superbe restauration, de nombreuses lacunes sont présentes. Les termites ont mangé le bois du cercueil et on peut supposer que c’est la colle employée qui aurait partiellement repoussé les termites, évitant ainsi une destruction totale des toiles de lin peintes !

Le Soudan du nord, appelé aussi Nubie, a connu dans l’Antiquité une civilisation brillante imitée de l’Égypte ancienne, qui l’a occupée de 1450 à 850 av. J.-C. Sedeinga se situe au nord du Soudan, près de la frontière avec l’Egypte. Fondée par les Égyptiens sous la XVIIIe dynastie pharaonique (vers 1400 av. J.-C.), la cité est devenue une capitale provinciale au début de l’époque napatéenne jusqu’à la fin du Royaume de Méroé.

Vestiges de quatre pyramides de briques crues de la nécropole de Sedeinga où ont été trouvées les toiles. La momification, contrairement à l’Égypte, n’était pas pratiquée en Nubie, mais le corps était déposé dans un sarcophage simple en bois et entouré d’offrandes diverses. Certains de ces sarcophages étaient recouverts d’une toile de lin peinte, collée sur le bois. Ce sont ces 3 toiles présentes sur le dessus et sur les côtés qui ont été numérisées par Arkhênum.

Les toiles ont été restaurées en France à Toulouse. Avant qu’elles ne partent définitivement pour le Soudan, Arkhênum a procédé à leur numérisation dans ses ateliers de Champigny sur Marne. Opération réalisée dans des temps record : après un transport sécurisé entre Paris et nos ateliers, nos opérateurs ont numérisé en moins d’une demi-journée les documents en apportant toutes les garanties quant au respect de l’intégrité des tissus.

Le fonds est une toile collée à l’origine sur le sarcophage, datée de près de 2 500 ans.

Dans quelques instants, après 2 500 ans d’existence, les 3 toiles vont être numérisées sur un scanner A00. A ce jour, Arkhênum est le seul prestataire à disposer de 2 scanners A00 permettant de numériser en un seul fichier un document de 130 x 180 cm

Par un principe de balayage, le tissu est numérisé ligne par ligne avec une exposition minimum pour obtenir une image de très haute résolution. Avec son éclairage par LED sans UV et IR, le nombre de LUX apporté sur le document équivaut à ce qu’il aurait perçu s’il avait été exposé durant 15 minutes dans un musée avec un éclairage répondant aux normes du Ministère. Toutes les garanties sont ainsi apportées sur le respect de l’œuvre.

En temps réel, grâce au zoom l’opérateur peut contrôler la qualité de l’image et l'enregistre dans un format TIFF non compressé.

Les toiles ont été numérisées en très haute résolution (400 dpi), générant des fichiers de 750 Mo, soit 10 fois plus de pixels que les possibilités offertes par un dos numérique professionnel de dernière génération ! Les archéologues auront ainsi tout le loisir d’observer les moindres détails à l’écran sans devoir recourir à la consultation de l’original qui sera désormais exposé au musée de Khartoum.

Scène de la pesée de l'âme : sur cette toile de Sedeinga, on voit de gauche à droite Osiris sur un trône, suivi d'Isis son épouse, puis la Dévoreuse attendant en vain sa pitance. Le dieu Anubis à tête de chacal, semble porter sur ses épaules une sorte de balancier. Puis le dieu Thot à tête d'ibis écrit sur une plaquette le résultat de la pesée et enfin derrière lui complétement à droite, le défunt qui lève les bras en signe de supplication.